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                                              Première période 

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Une nouvelle vision de l'espace pictural… La peinture en volume 1961-1982

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A la sortie  de l'Ecole des Beaux Arts de 's-Hertogenbosch, Arons cherche sa voie. Malgré son jeune âge, il ressent  intensément l'urgence d'un autre mode d'expression, plus adapté au monde qui l'entoure ; un univers d'une complexité inouïe se révèle à lui. Explorer cette complexité va désormais orienter toute sa recherche artistique car c'est au centre même de la peinture que ce changement vital doit se produire: dans sa structure, son espace interne.                                                                                                                           

Il semble que dès le départ il s'agisse pour lui de ne pas s'inscrire dans le plan.

Dés 1961,Arons s’intéresse particulièrement à la matière picturale, à son épaisseur, au volume qu'elle peut atteindre et à la subversion du plan classique que ce volume introduit.

Il réalise des petits formats (fréquemment 30 x 40 cm) sur toile, puis rapidement sur bois, qu'il  exécute à plat en projetant et modelant comme de la terre glaise d'épaisses masses de matière (parfois de la vieille peinture pâteuse) travaillées au couteau, au tube, au doigt, formant   de véritables magmas de peinture. Cette peinture jaillit du support par fragments, créant une structure singulière très  charpentée, un espace à la fois volumétrique et pictural.                                                

S'agissant de volumes physiques réels, le tableau acquiert alors une vie propre: la course et le changement de la lumière ambiante, en déportant les ombres selon les reliefs, vont le laisser se déchiffrer au fil des heures. La peinture est devenue acte du volume, "une peinture à trois dimensions", et quelque chose du temps et de la durée s'y introduit. (extraits de la vidéo de l'exposition 2007 en Avignon :Thierry Bourdy L'oeil écoute ©) 

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Cela compose des petits paysages en relief, des natures mortes, dans lesquels apparaît un sens remarquable de la couleur.

Les thèmes sont alors des classiques hollandais: natures mortes, paysages, intérieurs de maison.

                                              Ci dessous deux natures mortes :

L'une, Ontbitje (petit déjeuner) à la manière hollandaise du XVIIeme siècle, porte sur la corruption des choses.

1979 0ntbijtje (Petit déjeuner)              76x54x12cm

1979_Ontbijtje_bis_(Petit_déjeuner)_76x

L'autre, Kwartet, au jeu d'ocres divers, des roses, des rouges rosés, des aplats bleutés, verts, ressemble a une carte à jouer, et semble évoquer la réversibilité des choses, la dynamique de leurs rapports.

1977 Kwartet (Quatuor)          66x44x10cm

1977 Kwartet 66c44x10cm

A l'époque, cette manière très audacieuse, jamais vue en hollande,déclenche un succès immédiat.

Arons est présenté par la critique officielle comme l'un des deux ou trois jeunes pionniers de la peinture hollandaise; les expositions se multiplient dans des galeries avant-gardistes aux Pays Bas. Ainsi le Stedelijk Museum D'Amsterdam  acquiert des œuvres et le musée de's Hertogenbosch réalise une rétrospective de son oeuvre en 1978. Il est aussi présenté dans les plus grandes villes européennes.Il est invité en 1980 et 1982 pour des entretiens sur France Culture par Michel Chapuis à l'occasion d'expositions à la galerie " Peinture fraîche " à Paris, et présenté à la télévision Hollandaise en 1981.                                                                                

1982 Sartre 45x45 cm 1981 Einstein 67x88

Ici (en transition avec la période suivante…) deux portraits: Sartre,qui par la magie des volumes vous regarde de son œil louche où que vous soyez, et Einstein "à la double vue", doté de trois yeux, sans doute pour voir dans les quatre dimensions ?

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1982 Sartre 45x45x3 cm                            1981 Einstein 67x88x8cm

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